Annie Darling, une histoire de librairie...



Tout a commencé le jour où j'ai eu l'idée d'ouvrir une librairie. 

Un peu comme ça, un matin je me suis dit : "et si, en fait, il fallait que j'ouvre une librairie plutôt que de chercher à travailler pour quelqu'un ?".

C'est un rêve que je touchais du bout des doigts pour la première fois de ma vie. J'aime vraiment les livres, les librairies, les bibliothèques et tous les lieux où le temps passe et les livres restent, immuables. 
J'aime vraiment me perdre dans la masse des pages, avoir des vertiges en pensant que c'est trop, qu'une vie ne suffit pas pour tout lire. 
Ça me donne l'illusion de la profusion, la richesse sans limite à une époque où tout est limité, des giga octets aux ressources en eau, en passant par le temps assis à une terrasse de café.
L'imagination est peut-être le dernier fief exploitable sans porter atteinte au bien de l'humanité. 
Au contraire, la rêverie, le fantasme je crois que ça adoucit les coeurs. Il faut donner sans compter et prendre tout ce qu'on vous donne lorsqu'il y a de la poésie dans l'air.

Ce dont je veux vous parler aujourd'hui, c'est de mon aventure à la découverte de nouveaux auteurs.
Dans l'idée d'ouvrir ma propre librairie, je me suis décidée à explorer de nouvelles choses et à m'extirper du gouffre sans fond des sciences humaines.  

Alors que j'étais en vacances au milieu du Morvan, en rêvant au détour d'un magasin culturel, j'ai découvert Annie Darling. 
Ce jour-là, j'étais un peu ennuyée, mon esprit tournait à vide. C'est généralement le signal qu'il faut soit changer de lieu, soit se focaliser sur une activité intéressante, soit aller voir un psy.
Je ne pouvais pas quitter ce lieu immédiatement et la psy, bof. 
Donc, j'ai été prise de boulimie romanesque en plein milieu du mois de juillet.

Coup de foudre à la librairie des coeurs brisés, une suite de romans comptant trois ou quatre tomes. 
J'aime tout dans ce genre : un air anglais, un décor rustique, des histoires autour de thé et de café, des pâtisseries, une histoire d'amour qui prend son temps. 
Ce n'est pas un chef d'oeuvre mais c'est si doux. Un peu de légèreté, dans un décor moderne avec des touches de vieille librairie.

Les personnages sont chouettes, on les découvre sans empressement. Les deux protagonistes se rencontrent dans un restaurant un soir. 
Elle a l'habitude de vivre seule et de dîner seule le vendredi dans sa pizzeria. Le patron lui réserve toujours sa place un peu à l'écart. Ce soir-là, elle fuit ses amies et dans sa hâte, se retrouve nez à nez avec un inconnu à table. 
Ses habitudes de solitaire vont être chamboulées, et ce n'est pas pour lui déplaire malgré ce qu'elle aimerait faire croire.

Je vous invite à dégoter cette série digne de Mange, prie, aime qui m'avait sauvée sensiblement de la même manière qu'Annie Darling.

C'est doux, c'est plein d'espoir, il fait chaud, les sens sont en éveil. Ça vit, fort !

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